Louis-Jean m'a réchauffée

Source : Louis-Jean Cormier par André Cooke, Flickr. Licence qui permet l'utilisation et le partage sous certaines conditions. L'image n'a pas été modifiée.
Samedi dernier, j’avais rendez-vous avec Louis-Jean à l’Impérial. Louis-Jean, c’est mon pref depuis les débuts de Karkwa. Je l’aime d’amour. Et je ne suis pas la seule. Qui n’a pas pu entrer à ce même Impérial cet été lors du passage de l’auteur-compositeur-interprète pendant le FEQ ? Moi. Et plusieurs autres. Je m’étais jurée de m’acheter un billet à sa prochaine visite.Malgré tout, je suis passée à un cheveu de ne pas aller au show (lire ici de rater la chance de ma vie de voir un des meilleurs spectacles ever).Il faut savoir que j’avais passé la journée à me les geler dehors. Samedi, c’était le match de la coupe Vanier à l’Université. Je suis allée encourager mon Rouge et Or, bien emmitouflée dans mes trois paires de bas de laine, ma tuque, mes mitaines, mon foulard, mes combines, mon polar, mon manteau et mes bottes d’hiver. J’ai eu froid quand même.De retour chez moi, j’avais juste envie d’un bouillon de poulet, d’une douche chaude et d’une couette sous laquelle lire toute la soirée.Mais Louis-Jean m’attendait.Je me suis rhabillée. J’ai attendu le bus au froid. J’ai affronté le froid en faisant la file sur Saint-Joseph avant de pouvoir entrer à l’Impérial. J’étais tannée d’avoir froid.La salle bondée m’a donné un peu de sa chaleur. J’avoue que le gin-tonic a aidé aussi.Et là, il est arrivé sur scène avec ses acolytes. Extase dans la salle. Bonheur dans mon cœur. Après la première chanson, j’avais déjà moins froid. Plus les pièces se succédaient, plus mon dedans se réchauffait.Louis-Jean a offert une performance envoûtante et énergique. Il a interprété toutes les pièces de son Treizième étage et L’épaule froide de Karkwa, en plus de chanter les mots de Miron et ceux de Félix. La complicité qu’il a avec ses musiciens est palpable. Ils savent, tous ensemble, donner vie aux pièces qu’ils interprètent.La belle surprise de la soirée a été l’interprétation de From the mouth of Gabriel de Sufjan Stevens. Louis-Jean en duo avec Adèle Trottier-Rivard, la superbe voix qui l’accompagne sur scène tout au long du spectacle. Ils étaient tout près l’un de l’autre, autour de la guitare de Louis-Jean, face au micro. Une chanson intime. Empreinte d’émotions.Des moments tout en douceur comme celui-là, il y en a eu quelques-uns. La salle était alors attentive et respectueuse, chuchotait presque les paroles pour accompagner Louis-Jean. C’était beau. Son interprétation de L’ascenseur et Un monstre m’a fait verser une ou deux larmes. Il émeut, Louis-Jean.En plus de réchauffer le cœur. Et les corps gelés par l’hiver qui commence à se faire sentir.