La compagnie Légaré limitéeCoin
Saint-Joseph Est et
de la Chapelle«On parle beaucoup de Paquet, de Laliberté, de Pollack, mais au début du XXe siècle, la grande entreprise à Québec, c'est P.T. Légaré», indique
Réjean Lemoine.
Pierre-Théophile Légaré l'a fait rayonner dans l'ensemble de la province, tout en gardant le siège social dans la capitale. L'historien parle de 25 succursales, d'un chiffre d'affaires et d'actions de 5 millions $ par année. D'une entreprise qui avait plus de 500 employés, juste dans le bureau de direction.M. Légaré a commencé à vendre des instruments aratoires. Sa clientèle était d'abord rurale; elle est devenue par la suite urbaine. Il y a eu un magasin de démonstration d'automobiles, des filiales, des bureaux et une salle d'exposition à Montréal, une série de magasins en région.«Cet homme-là a été un bon industriel, un bon homme d'affaires parce qu'il a été capable de faire la transition entre le XIXe siècle et l'agriculture traditionnelle et l'arrivée de la mécanisation, du moteur à gazoline, les automobiles et de toute la mécanisation de l'agriculture.»L'historien mentionne aussi le coeur de l'entreprise, le catalogue que M. Légaré a publié pendant plus d'une quarantaine d'années. Sur la rue Saint-Joseph, le magasin de meubles marque un peu la fin de l'entreprise. Là n'était pas la spécialité. Pour P.T. Légaré, «les années de gloire, c'est avant 1929». Réjean Lemoine pointe la vieille annonce sur la brique, encore bien lisible aujourd'hui. Faut-il remercier le toit du
mail Saint-Roch de l'avoir, d'une certaine façon, protégée? Et la bonne volonté des actuels propriétaires d'avoir rénové tout en décidant de la garder ?[
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