Deux Français dans Saint-Roch
Nous sommes toujours curieux de savoir ce que des étrangers pensent de nous. J’ai donc profité du passage de deux Français pour capter leurs impressions du quartier Saint-Roch.J’ai laissé nos deux témoins errer dans les rues du quartier et me suis contenté de glaner leurs impressions.
Entrée en matière
Arrivés par les Façades de la gare, le bâtiment ne leur a pas laissé une forte impression. D’une architecture qu’ils jugent peu attrayante, l’espace leur paraît quelque peu désertique. La simple installation de bancs permettrait selon eux de rendre l’espace un peu plus invitant. À la sortie, ils trouvent la rue sale. En cette fin d’hiver, difficile de les contredire sur ce point.
Mélange de genre
La rue Saint-Joseph s’offre alors à eux. Leurs premières impressions s’estompent au fur et à mesure qu’ils apprécient la diversité des vitrines et des commerces. Sur les trottoirs, ils croisent tour à tour des hommes et des femmes d’aspect quelque peu négligé, d’autres en complet veston et en tailleur. Il y a des jeunes aux cheveux bleus, des vieux artistes aux lunettes rondes et des hommes d’affaires très affairés. Ce mélange, loin de les perturber, les séduit. Il est pour eux le signe d’une vie diversifiée dans le quartier, d’un milieu vivant et un fidèle reflet de la société, jamais uniforme.
Faire le trottoir
Ces trottoirs qu’ils parcourent, ils les trouvent d’une taille propice à la promenade, au lèche-vitrines. Ils retrouvent presque un petit coin d’Europe sur cette rue Saint-Joseph qui a redonné plus de place aux piétons. Ils vont même jusqu’à se demander si la rue ne pourrait pas être piétonne, du moins sur une partie. Quelques années plus tôt, ils auraient connu le mail. Qu’en auraient-ils pensé ? Difficile à prédire.
Coups de cœur
Bien qu’ils auraient souhaité retrouver un plan du quartier sur la rue pour les aiguiller dans leur recherche des incontournables de Saint-Roch, ils ne se démontent pas pour autant et suivent leur instinct. Ils fréquenteront ainsi un bon nombre de commerces de la rue dans lesquels ils seront, la plupart du temps, séduits par la gentillesse et le caractère serviable des commerçants. Certains commerces retiendront particulièrement leur attention. Pour monsieur, ce sont le Croquembouche, Camellia Sinensis, Phylactère et le Café du clocher penché. Madame penche plutôt pour Baltazar, Lucie Côté cuisine et la bibliothèque.
Oasis urbaine
À vrai dire, la bibliothèque les a tous les deux séduits, particulièrement pour l’atmosphère calme qui l’habite. Ouverte à tous et gratuite, elle représente une petite oasis de repos lorsqu’on chemine dans le quartier. Et puis, ils ont trouvé en elle un lieu idéal pour voir défiler toute la diversité de population qui fréquente le quartier. Un lieu où tout le monde peut venir s’abreuver.
Questions de visions
En arpentant la rue, monsieur apprécie l’architecture de certaines façades, mais se fait la réflexion que les bâtiments gagneraient à présenter une meilleure harmonie, tout en permettant à chaque commerce de se démarquer. Madame se demande pour quelles raisons les abribus ne sont pas de plus grande taille et mieux aménagés dans un pays où attendre le bus en plein hiver n’a rien d’une sinécure.La journée s’achève. Nos deux visiteurs ont le sentiment d’avoir pu mieux saisir le pouls réel de la ville en parcourant Saint-Roch et répartiront chez eux avec un petit bout du quartier en tête.
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