Comme une sorte d’écologie
Source : Le Devoir, David Desjardins, 2 mars 2013 Mathieu, Élise et Julie ont 32, 25 et 29 ans. Ils ont l’air d’étudiants qui tuent le temps à la Brûlerie entre deux cours, avec leurs ordis, leurs iPhone, leurs feutres Sharpie et leurs cahiers de croquis. Sauf qu’ils bossent en m’attendant et que le café, c’est un peu une extension du bureau. Ils sont leur propre patron et travaillent dans le Web et les communications. Leur rapport aux réseaux sociaux relève d’une sorte de ponctuation qui rythme leurs jours, si bien, que leur lien au monde est à la fois réel et virtuel. Un peu de magazines, beaucoup de Pinterest. Des rencontres en chair et en os et des messages en masse sur Facebook.Ils font partie d’une génération dont on prétend qu’elle est la plus individualiste de l’histoire, rivée à ses écrans, obsédée par ses envies de choses. Toutes ces jeunes solitudes alignées devant des écrans dans la vitrine des cafés avec des écouteurs fixés aux oreilles renvoient exactement cette image d’ultramoderne prostration. Et pourtant, ces trois-là, avec quelques amis, sont peut-être en train de changer le monde des affaires en même temps qu’ils réinventent le sens du réseau social, le temps de sauver de la fermeture leur pizzeria favorite.[ Lire la suite ]
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