Centres-villes de Montréal et de Québec : Le fossé se creuse avec les marginaux

Source : Le Devoir, Brian Myles, 13 décembre 2013 La nouvelle « image de marque » des centres-villes comme destinations touristiques et milieux de vie accueillants laisse de moins en moins de place aux itinérants et aux marginaux. C’est l’un des principaux constats d’une recherche coordonnée par Michel Parazelli, professeur à l’École de travail social de l’UQAM. Le Devoir a obtenu en primeur les résultats de cette étude d’envergure.Pendant quatre ans, M. Parazelli et son équipe ont étudié les enjeux relatifs au partage de l’espace public à Montréal (quartier des spectacles) et à Québec (nouveau Saint-Roch). (…)À partir d’entretiens semi-dirigés et d’une analyse des politiques publiques et du discours médiatique, l’équipe de M. Parazelli a noté huit attitudes envers les marginaux et les itinérants. Elles vont de l’expulsion pure et simple (au pire), jusqu’à la négociation des normes d’occupation de l’espace (au mieux).Les groupes les plus volubiles (citoyens et résidants) « trouvent qu’il y a trop d’itinérants et de marginaux. Ils se sentent victimes. Ils ont l’impression qu’on leur enlève leur place dans l’espace public ».L’ironie de la situation n’échappe pas au professeur, qui étudie depuis de nombreuses années la marginalité dans l’espace public.Pour récupérer « leur » place, les citoyens et les commerçants font des pressions pour nettoyer les centres-villes. Ces pressions ont entraîné l’adoption de politiques visant à rendre les marginaux et itinérants invisibles, ou le moins visibles possible. (…)[ Lire la suite ]

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