Source : Le Devoir, Martin Fournier, 29 juin 2012 Québec — Le restaurant de l’hôtel Pur a pour nom Table, dans le style très épuré propre à cet établissement situé au coeur du Nouvo St-Roch. On y offre une cuisine tendance constituée de petits plats variés du genre tapas, dans une salle à manger d’une centaine de places, très dégagée, sans division, toute décorée de surfaces monochromes et de lignes droites.À l’une des extrémités, de larges baies vitrées donnent sur la place qui se trouve devant l’église Saint-Roch. Celles-ci laissent entrer beaucoup de lumière et accentuent l’impression générale d’espace. La façade de l’église monumentale fait en quelque sorte partie du décor du restaurant, ainsi que la place qui prolonge le parvis. Comme cette place est un lieu de rencontre très fréquenté depuis longtemps, il y a peu d’endroits à St-Roch où le contraste entre le nouveau et l’ancien quartier, le pauvre et le riche, est aussi évident.On peut s’y soustraire par le choix d’une table en retrait des baies vitrées, mais comme ma compagne et moi avons une vue panoramique sur la place et sur l’église, nous n’aurons de cesse d’échanger sur la gentrification de ce quartier tout au long de la soirée. Ce qui ne nous privera nullement, comme la plupart des clients, d’apprécier notre savoureux repas.Il y a des soirs où l’embarras du choix ressemble à une tâche plus qu’à un agrément. Le chef de Table a prévu le coup et propose aux couples qui souhaitent se laisser guider plutôt que de prendre les commandes trois menus présélectionnés parmi la trentaine de tapas sur la carte. Ces sélections sont servies avec ou sans accord des vins.Le menu PartageNous optons pour le menu Partage avec accord des vins, ce qui nous évitera de choisir parmi la cinquantaine de vins proposés, dont quelques-uns au verre, pour accompagner notre menu varié. Nous laissons donc de côté les appétissants aiglefin en tempura sauce sweet chili, dattes farcies au bleu d’élibeth ou croquettes de morue sauce tzatziki, ou encore les flanc de porc laqué au miel et soya, betteraves rôties avec pistaches caramélisées à l’érable et côtelettes d’agneau marinées au romarin, ail et vin rouge, et nous attendons sagement les suggestions du chef.Une musique rythmée de tendance électroacoustique, pas trop forte mais bien présente, nous tient compagnie. Le premier verre de vin est le bienvenu pour assouplir cette ambiance plutôt percussive. Il s’agit d’un fort agréable Oyster Bay de Nouvelle-Zélande, bien frais, qui se mariera avec bonheur à nos trois premiers plats.[ Lire la suite ]