Coiffure Le Saint – pour elle et lui

Manu, Coiffure Le Saint, 2015. Crédit photo : Chapologie.
Manu. Crédit photo : Chapologie

Découvertes musicales, style canin, traumatisme d’enfance : une blogueuse et un blogueur de Monsaintroch.com parlent de LEUR salon de coiffure dans le quartier. Avec la collaboration de Julien Chapdelaine.

Elle

Je n’invente rien si je vous dis qu’une relation avec son coiffeur ou sa coiffeuse, c’est quelque chose de très particulier. Pour ma part, j’ai des relations de longue durée avec mes coiffeurs. On parle ici de relations de plus de 10 ans, ce n’est pas peu dire !J’avais adopté Fred comme coiffeur depuis quelques années déjà quand j’ai quitté Montcalm pour le quartier Saint-Sauveur. J’étais résignée à me taper l’escalier Victoria pour retourner voir Fred chez Jumbo Jumbo. Pas question de rompre pour un simple escalier entre nous !Vous imaginez donc ma joie quand j’ai appris qu’il avait décidé avec d’autres collègues d’ouvrir son propre salon, directement en face des Escomptes Lecompte, sur la rue Saint-Joseph ! Je fréquente donc Le Saint depuis son ouverture et mon arrivée en Basse-Ville, il y a maintenant 7 ans.Outre une coupe impeccable et ma jasette avec Fred, je fais toujours au moins une découverte musicale, et je teste un nouveau produit capillaire. L’inspiration est au rendez-vous !Mais la vedette au Saint, c’est Manu, une petite chienne de race chinois à crête. Elle patrouille le salon et veille au grain en observant les passants sur la rue Saint-Joseph, retenant un petit jappement quand un autre chien passe devant SA fenêtre. En arrivant au salon, il m’est arrivée de me faire la remarque que Manu avait plus de style que moi, avec son petit collier en studs de diamants. Elle ne s’en laisse imposer par personne !

Lui

Certains restent méfiants des mécaniciens toutes leur vie. D’autres font des cauchemars à la simple idée d’aller chez le dentiste. Moi, c’est les salons de coiffure. Et pour cause !J’avais sept ans. Ginette, la coiffeuse de ma mère, qui fumait d’une main et coupait de l’autre, m’a découpé le lobe d’oreille en rafraîchissant mes favoris. Hurlement. Saignement. Traumatisme. Vous comprendrez que j’ai porté les cheveux longs jusqu’à l’age de 24 ans. J’en faisais ma fierté.Afin de gagner du respect à mon lieu de travail et de répondre à la norme sociale, j’ai décidé d’accorder une seconde chance aux coiffeuses. J’ai donc élaboré un protocole de recherche simple avec une échantillon varié, dont l’objectif était de trouver l’endroit qui me permettrait de surmonter ma phobie. Chaque mois, de nouvelles mains caressaient mon cuir chevelu sans savoir qu’elles étaient scrupuleusement étudiées, classifiées, et souvent rejetées.Après avoir parcouru plusieurs salons de Limoilou, c’est chez Coiffure Le Saint, sur la rue Saint-Joseph dans le quartier Saint-Roch, que j’ai mis fin à ma recherche. Kathlyne, ma coiffeuse, a rapidement gagné ma confiance, au point où je lui donne maintenant carte blanche – ou presque – sur la tête qu’elle me produira.

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