Mères au front : de l’air pur pour nos enfants!

Mères au front – ville de Québec est un groupe local d'un mouvement pancanadien qui rassemble des mères et des grands-mères. Ses membres sont préoccupées par la protection des enfants et des écosystèmes face à l’urgence climatique. Elles signent une lettre ouverte et appellent le gouvernement du Québec à refuser le changement de norme pour le nickel.

Mères au front : de l’air pur pour nos enfants! | 25 février 2022 | Article par Monquartier

Une manifestation de Mères au front

Crédit photo: Mères au front - image extraite d'une vidéo Facebook

Mères au front – ville de Québec est un groupe local d’un mouvement pancanadien qui rassemble des mères et des grands-mères. Ses membres sont préoccupées par la protection des enfants et des écosystèmes face à l’urgence climatique. Elles signent une lettre ouverte et appellent le gouvernement du Québec à refuser le changement de norme pour le nickel.

Nous, Mères au front de la ville de Québec, tenons à clamer notre opposition à la hausse de la norme de nickel dans l’air que le gouvernement du Québec pourrait approuver de façon imminente.

Des normes à améliorer

Le nickel, comme d’autres particules présentes dans l’air, est nocif pour la santé humaine, et davantage pour les enfants et les personnes ayant une santé plus fragile.

Il est notamment associé à certains cancers, à la diminution de la fonction pulmonaire et à l’asthme. Et le nickel s’avère plus dangereux en présence d’autres polluants, ce qui est le cas autour de la zone industrialo-portuaire de Québec, responsable de l’émission de plusieurs contaminants dans l’air.

Nous refusons donc le changement de norme pour le nickel, et demandons plutôt de lui adjoindre une norme annuelle moyenne de 3ng/m3, telle que suggérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Nous demandons aussi que Québec conserve sa norme pour les particules en suspension totale, en plus d’adopter pour les autres contaminants de l’air, les limites proposées par l’OMS en 2021.

Par ailleurs, il est actuellement question d’adopter des normes différenciées au Québec, ce que nous refusons. Car le nickel, ou d’autres polluants, sont aussi  dangereux ailleurs qu’à Québec!

Étendre la surveillance 

Nous savons que la situation à Limoilou est intolérable sur le plan environnemental, grâce au capteur du Vieux-Limoilou. Mais qu’en est-il dans les autres secteurs de Québec et de Lévis? Là, les citoyennes et citoyens sont dans l’ignorance en raison de l’absence de capteurs.

Nous demandons donc que des capteurs semblables à ceux du Vieux-Limoilou soient postés à divers endroits à Québec et à Lévis afin de mesurer plus objectivement et complètement la pollution en provenance de la zone industrialo-portuaire de Québec.

 Faire appliquer les normes

Les polluants, en particulier les particules fines, traversent les bronchioles pour se loger dans plusieurs organes du corps. Certaines peuvent même passer du nez au cerveau, traversant ainsi la barrière hémato-encéphalique le protégeant.

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De combien de cobayes humains, sur combien de temps, aurez-vous besoin pour conclure peut-être, que, finalement, le nickel et les autres substances ne devraient pas être inhalées ?

Aussi, il ne suffit pas d’adopter des normes, il ne suffit pas de les justifier savamment, il est absolument nécessaire de les faire respecter!

Considérer les autres êtres vivants 

Il est peu question de l’effet de normes plus permissives sur la morbidité et la mortalité des animaux. Pourtant, une grande part des populations animales sont en diminution et la ville de Québec n’échappe certainement pas à cette tendance.

Ainsi, nous demandons au gouvernement du Québec de tenir compte, dans ses décisions, des animaux sauvages susceptibles d’être affectés par la pollution de la zone industrialo-portuaire de Québec, y incluant les animaux marins et ce, sans égard au fait qu’ils ne soient pas en danger d’extinction pour le moment.

En conclusion : agir!

La pollution de l’air est associée à 300 décès prématurés à Québec, soit cinq fois plus que les accidents de la route. Ce chiffre atteint 4 000 dans l’ensemble du Québec, pour une valeur économique des impacts sanitaires d’environ 30 milliards de dollars par an dans la province !

Nous, Mères au front, exigeons du gouvernement qu’il mette en place des solutions pour diminuer la pollution plutôt que de conforter les pollueurs dans leurs pratiques. Nous, Mères au front, voulons léguer à nos enfants de l’air pur et un environnement sain.

Mères au front pour la ville de Québec :

  • Nicole Gagné,
  • Josée Roy,
  • Emmanuelle Faucher,
  • Elsa Moreau,
  • Édith C. Laflamme
  • Marie-Hélène Felt
  • Brigitte Hannequin
  • Nancy Villeneuve
  • Anne-Sophie Denault

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