La première coop de propriétaires à Québec s’établira sur Saint-Joseph

Parmi les stratégies pour assurer la pérennité de l'église Saint-Roch figurait la mise en vente du presbytère, en bonne partie inoccupé. Un projet porté par la Coopérative d’habitation SOCIONOVE y amènera la première coopérative d'habitation de propriétaires de la région de Québec.

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Parmi les stratégies pour assurer la pérennité de l’église Saint-Roch figurait la mise en vente du presbytère, en bonne partie inoccupé. Un projet porté par la Coopérative d’habitation SOCIONOVE y amènera la première coopérative d’habitation de propriétaires de la région de Québec.

Un nouveau modèle

En marge du lancement de la campagne de financement de l’église Saint-Roch, samedi dernier, Mgr Jean Picher a confirmé à Monsaintroch que, pour la vente du presbytère, des discussions allaient bon train avec SOSACO, un organisme offrant soutien et expertise aux projets d’habitation coopérative et communautaire. Via SOSACO, la Coopérative d’habitation SOCIONOVE convoque cette semaine en assemblée générale d’organisation les personnes ayant un intérêt pour son projet de coop de propriétaires, notamment au presbytère Saint-Roch. Une dizaine d’unités, allant des 3 1/2 aux 6 1/2, y sont pressenties.

Le projet d’accession à la propriété au presbytère adopte un nouveau modèle développé par la Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH). Il est le premier du genre à Québec, suivant un projet-pilote à Sherbrooke. Exempt de spéculation, axé sur le développement de l’entrepreneuriat social, ce modèle cible entre autres les jeunes familles, les aînés, les personnes à revenu moyen. Il permet aux membres d’accéder à la propriété à des coûts inférieurs à ceux du marché actuel – de 20 % à 30 % inférieurs dans le cas du projet-pilote à Sherbrooke.

Un projet de coop de propriétaires vise à alléger le fardeau fiscal de la classe moyenne, lutter contre l’étalement urbain, favoriser épargne, émancipation, autonomie et épanouissement. Outre les principes coopératifs, il met de l’avant les valeurs d’équité intergénérationnelle, de mixité et de justice sociales. La Fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-Saint-Roch se réjouit qu’une part de l’esprit communautaire et social du presbytère se perpétue dans sa future vocation d’habitation. « On ne voulait pas le vendre et qu’il soit acheté pour que ça devienne des condos », souligne le curé.

Déménagement du presbytère

Mgr Jean Picher, qui partage son temps entre Saint-Roch et Saint-Sauveur, loge dans le quartier voisin; depuis 2012, le presbytère de Saint-Roch n’abrite plus le SQUAT Basse-Ville. Les espaces et services d’accueil se relocaliseront prochainement au sous-sol de l’église : « L’entrée se fera par la rue Saint-François. Ça, c’est une bonne chose, car elle est déjà adaptée pour l’accessibilité universelle », mentionne le curé.La construction du presbytère de Notre-Dame-de-Saint-Roch, amorcée en 1914, avait marqué le début d’un chantier de plus de six années pour rebâtir l’église et en faire la principale de la région.À lire aussi : Une cible de 1,5 M pour la pérennité de l’église Saint-Roch

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